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vrijdag, december 29, 2006

Het overlijdensjaar kan nu ingevuld worden, een Franse gigant is niet meer






Pierre Delanoë a laissé derrière lui une oeuvre de plusieurs milliers de chansons, dont plusieurs sont devenues, au fil du temps, des succès majeurs. Dès ses premières chansons, dont Mes mains pour Gilbert Bécaud, en 1953, il laissa une trace indélébile sur la chanson française. Inutile de mentionner qu’il a su s’adapter à merveille aux styles d’artistes aussi divers qu’Hugues Aufray, Nicoletta, Pétula Clark, Michel Sardou, Joe Dassin, Gérard Lenorman, Michel Polnareff ...

Les duettistesNé à Paris en 1918, sous le nom de Pierre Leroyer, cet ancien élève des oratoriens, après avoir obtenu une licence en droit, devient inspecteur d’impôts. Ce n’est qu’à la libération qu’il entre dans le métier de la chanson, sous l’influence de son beau-frère, Frank Gérald, qui composait des mélodies. Ensemble, ils montent un numéro de duettistes, dont, malheureusement, il ne reste aujourd’hui aucune traces.

La première chanson de Pierre Delanoë, intitulée Y a un pli dans le tapis du salon date de 1948. Cependant, ses premiers interprètes ne se manifestent qu’au début des années cinquante. Parmi ceux-ci, figure Marie Bizet, fantaisiste de l’époque (disparue en 1998), rencontrée grâce à Jean Nohain. Celle-ci enregistre, en 1950, la chanson Je cherche un mari, suivie en 1952, de Quand vous reviendrez chez moi. Mais surtout, elle sert d’intermédiaire à une rencontre déterminante dans la vie du jeune auteur.Une rencontre déterminanteC’est, en effet, chez Marie Bizet que Pierre Delanoë fait la connaissance de François Silly, qui deviendra bientôt Gilbert Bécaud. Ensemble, ils créent Mes mains que Lucienne Boyer met aussitôt à son répertoire (spectacle à l’Alhambra de 1953). Cette chanson marque le début d’une longue et belle collaboration (non seulement avec Bécaud, mais aussi avec ses autres collaborateurs : Louis Amade, Maurice Vidalin...) qui donnera naissance, pendant les décennies suivantes, à plusieurs beaux fleurons de la chanson française :

Je t’appartiens (1955), Le jour où la pluie viendra (1957), Croquemitoufle (1958, reprise par Jean-Claude Pascal), Et maintenant (1961), Je reviens te chercher (1967), La solitude ça n’existe pas (1970), etc.Pendant les années cinquante, de prestigieux interprètes ajoutent des chansons de Pierre Delanoë à leur répertoire : Tino Rossi (Deux amants, 1954), Georges Guétary (Au petit trot, 1953), Édith Piaf (Les grognards, 1958), Yvette Giraud (Si tu es jolie, 1955). Il participe même au concours Eurovision, en 1958, avec une chanson interprétée par André Claveau et intitulée Dors mon amour. Cette chanson fut la première victoire de la France, depuis l’avènement de ce concours en 1955.Salut les copainsPar ailleurs, aussi occupé qu’il soit, Pierre Delanoë trouve le temps d’occuper, avec Lucien Morisse, la direction de la programmation de la station radiophonique Europe 1. Cette aventure s'échelonne sur cinq ans, soit de 1955 à 1960. Plus tard, en pleine vague yé-yé, le titre d’une de ses chansons, écrite pour Gilbert Bécaud, deviendra le nom d’une émission de radio sur cette antenne et d’un magazine, aujourd'hui célèbres. Cette chanson, c’est bien sûr Salut les copains (créée en 1957).Le temps des copains commence, pour Delanoë, avec les Compagnons de la Chanson qui enregistrent en 1960, la chanson Qu’il fait bon vivre.

Mais c'est Hugues Aufray qui marque le plus la carrière de l’auteur, pendant la période yé-yé. En effet, Delanoë adapte des chansons de Bob Dylan, qu’enregistre Hugues Aufray sur un album, sorti en 1965, devenu, aujourd’hui essentiel à la discographie de l’artiste.Cet album, intitulé Aufray chante Dylan, comprend notamment La fille du Nord, La Ballade de Hollis Brown, Cauchemar psychomoteur, Le jour où le bateau viendra. Cette collaboration réussie donne également naissance à d’autres chansons marquantes du chanteur telles que Le rossignol anglais (1965), L’épervier (1966), Les crayons de couleurs (1966), N’y pense plus tout est bien (1967), Stewball (1973).Les artistes yé-yé ont également l’honneur d’interpréter Pierre Delanoë, qu’il s’agisse d’oeuvres originales ou d’adaptations. À commencer par Pétula Clark, qui enregistre Elle est finie la belle histoire (1963), Hello Dolly (1964) et C’est ma chanson (1966), trois grands succès. Sylvie Vartan chante La Maritza, chanson mélancolique, datant de 1968, qui agrémente très bien son répertoire. Nancy Holloway se montre bouleversante dans son interprétation de T’en vas pas comme ça, en 1963.

D’autres encore obtiennent des succès mémorables en enregistrant des chansons de Delanoë : Richard Anthony (Lundi, Lundi, 1966, Tu es ma chance, 1975, L'année de nous deux, 1978), France Gall (Ne sois pas si bête, 1964), Dalida (Ciao amore ciao, adaptation d’une chanson de Luigi Tenco, qui s’est suicidé suite à un concours,1967, Le Lambeth Walk, 1978, Laissez-moi danser, 1979, Comme disait Mistinguett, 1979, L‘amour et moi, 1981, Fini la comédie, 1981), Claude François (Les ballons et les billes, 1969, Les petites souris, 1969, C‘est de l‘eau, c‘est du vent, 1970), Dick Rivers (Un homme plein d‘argent).La route du succèsPar ailleurs, les artistes non associés à la mode yé-yé chantent également Delanoë pendant ces années très prolifiques où l’auteur bascule d’un style à l’autre. Nana Mouskouri obtient, en 1967, un véritable triomphe avec les chansons Que c’est bon la vie et Adieu Angelina. Elle avait auparavant représenté le Luxembourg à l’Eurovision avec À force de prier (1963). Pas étonnant que cette collaboration s'est poursuivie tout au long de la carrière de la chanteuse, toujours avec autant de succès : Quand tu chantes (1976), Je chante avec toi liberté (1981), L’amour en héritage (1984), Ma vérité (1985)... Marcel Amont fait également partie du nombre impressionnant d’interprètes qu’a connus Pierre Delanoë grâce à Tout doux, tout doucement (1959). Enfin, parmi les artistes ayant débuté dans cette période et ayant chanté Delanoë citons Tereza (L’oiseau bleu, l’oiseau blanc, Quand le jour se lèvera, Le village abandonné) Rika Zarai (21,rue des amours, Les jolies cartes postales, 1969), Éva (Les enchaînés, 1963), Régine (La cigale, 1966, La fille que je suis, 1969, Mea Culpa, 1981), Françoise Hardy (La rue des coeurs perdus, 1969), Michel Delpech (Inventaire 66, 1966), Jacques Dutronc (La vie, l’amour c’est dingue), Enrico Macias (Aimez-vous les uns les autres, 1977), Colette Deréal (Allons allons les enfants, 1961, chanson représentant Monaco à l‘Eurovision, À la gare Saint-Lazare, 1963), Noëlle Cordier (Il doit faire beau là-bas, représentant la France à l‘Eurovision en 1967).Après la période yé-yé, l’auteur, connu de tous, du moins de ceux du milieu, accueille de nouveaux venus en leur écrivant des chansons, tout en continuant d’en écrire pour ses interprètes fétiches, dont Bécaud fait partie.

En 1967, Michel Fugain, qui a débuté quelques années auparavant, enregistre Tu peux compter sur moi, mais surtout Je n’aurai pas le temps. Cette dernière chanson sera un énorme succès et entrera dans le patrimoine de la chanson francophone. Plus tard, lorsque l’artiste créera son Big Bazar, d’autres succès viendront couronner la collaboration Delanoë-Fugain: Fais comme l’oiseau (1972), Attention mesdames et messieurs (1972), Une belle histoire (1972), Bravo monsieur le monde (1974), Chante comme si tu devais mourir demain (1974), Tout va changer (1974) etc.Autre artiste ayant débuté à la même période, c’est-à-dire vers 1966, Michel Polnareff fera de la chanson Le Bal des Laze, datant de 1969, un véritable classique. L’année suivante, se sera Gloria. Gilles Dreu connaît également le succès avec Pierre Delanoë : Alouette, Alouette (1968), L’ombre (1969), Ma prière et Pourquoi bon Dieu (1968) en sont quelques exemples.

Par ailleurs, Pierre Delanoë fait partie de la fameuse bande à Jojo, c’est-à-dire les auteurs et compositeurs entourant Joe Dassin. Pour ce dernier, il aligne une quantité impressionnante de succès: Le petit pain au chocolat (1969), Les Champs-Élysées (1969), Le chemin de papa (1969), Ça va pas changer le monde (1975), Et si tu n’existais pas (1975), À toi (1976), Il était une fois nous deux (1976), Le café des trois colombes (1976) et Dans les yeux d’Émilie (1977), entres autres. Enfin, en 1967, Nicoletta nous convainc avec sa voix puissante qu’Il est mort le soleil.La liste s’allongeLes années soixante-dix n’éloignent guère Pierre Delanoë de la route du succès, loin de là. Gérard Lenorman, Michel Sardou et bien sûr, Joe Dassin, Gilbert Bécaud et Michel Fugain feront briller les chansons écrites par l’illustre auteur. Pour Gérard Lenorman, il écrit Si tu ne me laisse pas tomber (1973), La ballade des gens heureux (1975), Le gentil dauphin triste (1976), Voici les clés (1976), L’enfant des cathédrales (1977), La clairière de l’enfance (1980), Si j’étais président (1980)...Michel Sardou aura également droit à de nombreux grands succès grâce aux textes de Delanoë (souvent écrits en collaboration avec le chanteur) : Les vieux mariés (1973), Le curé (1973), Les villes de solitude (1973), Le France (1975), Le temps des colonies (1976), La java de Broadway (1977), En chantant (1978), Les lacs du Connemara (1981), Être une femme (1981), Le fauteuil (Il était là) (1982), Vladimir Ilitch (1983), Les deux écoles (1984), Io Domenico (1987).Pendant ces années très prolifiques, l’auteur participe à nouveau à l’Eurovision, en 1973, sous la pression exercée par le public suisse sur Patrick Juvet pour les représenter. La chanson Je vais me marier Marie présentée à ce concours arrive onzième sur dix-sept au classement. Pierre Delanoë était d’ailleurs convaincu que cette chanson ne convenait guère au concours, ce qui explique le résultat obtenu. Quant à Patrick Juvet, il interprète également Écoute-moi, la même année.Vedette des années soixante-dix, Nicole Croisille enregistre également des textes de Pierre Delanoë dont Une femme avec toi (1975), Je ne suis que de l’amour (1976) et Un deuxième amour (1984), avec le succès que l‘on sait. D’autres encore viennent allonger la liste déjà longue des interprètes de l’auteur : Carlos (Les croisades, 1975), Alain Bashung, première période, avec le c dans son nom (Je vous crois, 1968, Les romantiques, 1969), Dave (Gethsémani, 1972), Éric Charden (Le ballon dirigeable, 1970), Marie-Paule Belle (L’Amérique c’est ça, 1982, Une imbécile heureuse, 1983), Séverine (Tu ne vois jamais le vent, 1971, Chanter les enfants, 1972), François Valéry (Aimons-nous vivants), Mireille Mathieu (Qu‘elle est belle, 1971, Écoute ce cri, 1971, Tu m‘as donné la vie, 1974), Nicole Rieu (Et bonjour à toi l’artiste, 1975, chanson représentant la France à l’Eurovision).


Enfin, inutile de préciser que pendant les années quatre-vingts, Pierre Delanoë poursuit plusieurs des nombreuses collaborations entamées pendant les décennies précédentes, toujours avec autant de succès.D’Aran à Jésus-Christ SuperstarDes succès, Pierre Delanoë en a également connus avec des oeuvres plus classiques tel que l'Opéra d'Aran. Cette oeuvre, créée avec Gilbert Bécaud, Louis Amade et Jacques Emmanuel (qui signe le livret) en 1962, aura demandé cinq ans à ses créateurs avant de voir le jour. La critique était très sceptique avant de voir l'oeuvre, pensant qu'un chanteur populaire ne pouvait créer un opéra, mais s'aperçu après la première qu'elle avait tort. L'oeuvre obtena un beau succès et est encore montée de nos jours. Elle fut même enregistrée, ce qui nous permet de la réécouter (Coffret de 3 disques 33 tours, jamais réédité sur disque compact. Par contre, en 1992, fut publié un coffret double sur disque compact comprenant une version réorchestrée datant de 1966).L'auteur a également adapté en français des comédies musicales dont Godspell et Jésus-Christ Super Star. La première est une oeuvre originale de Stephen Schwartz dont l'adaption par Delanoë date de 1971. On retrouve dans la distribution française Daniel Auteuil et Dave, pour n'en citer que deux. Quant à Jésus-Christ Super Star, dont l'original est d' Andrew Lloyd Weber, on y retrouve Daniel Beretta dans le rôle titre, c'est-à-dire celui du messie.Y’a qu’à se laisser vivreAprès une si longue carrière d’auteur et de parolier, il n’est pas étonnant qu’il ait voulu traverser de l’autre côté (ou plutôt revenir de l‘autre côté, car à ses débuts, lorsqu’il était duettiste, il chantait dans les cabarets de Paris) en enregistrant un disque. En 1997, paraît donc le premier album (Chante : Y’a qu’a se laisser vivre) de Pierre Delanoë où l’artiste reprend ses plus grands succès et quelques titres inédits créés spécialement pour lui : Y’a qu’à se laisser vivre (musique d’Aznavour) et J’en ai vu dans ma vie (musique de Jo Moutet). Parmi les reprises, on trouve des chansons écrites pour Fugain, Dassin, Sardou, Lenorman...Par ailleurs, outre les nombreuses chansons qu’il a écrites, on doit à Pierre Delanoë deux récits autobiographiques : La vie en chantant (1979) et Et à part ça qu’est-ce que vous faites ?, des romans, dont Le dix-neuvième trou, et des anthologies de la poésie.Pierre Delanoë occupa également des fonctions officielles, à trois reprises, au sein de la SACEM, société française qui gère les droits d’auteur d’oeuvres musicales (1984-1986, 1988-1990, 1992-1994). Sa carrière fut couronnée de nombreux prix dont la Légion d’honneur, l’Ordre National du Mérite et le grand prix des poètes 1997, ce dernier prix étant remis par la SACEM